Ralentissement des troupes

Après avoir cavalé entre 15 et 20 nœuds de vitesse moyenne pendant près de 24 heures, les solitaires de la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest ont nettement ralenti depuis le milieu de la nuit dernière, le flux de sud-est assez soutenu qui les accompagnait ayant faibli largement, tout en basculant au secteur sud. Un changement de régime qui les a naturellement amenés à effectuer plusieurs changements de voilure ces dernières heures. « Certains ont joué la carte de la prudence hier, et fait le choix de naviguer sous J2 avec deux ris. Aujourd’hui, on peut sans trop se tromper imaginer qu’ils ont relancé toute la toile », explique Jacques Caraës, le directeur de course.

Les uns et les autres progressent actuellement entre 6 et 10 nœuds, en bordure d’une dépression située à environ 100 milles dans le nord-est des Açores et négocient une phase de transition. Une phase qui devrait durer toute la journée et obliger les marins à garder l’œil bien ouvert mais aussi et surtout à manœuvrer fréquemment. En ce sens, on notera le petit contre-bord de six milles effectué ce matin, aux alentours de 5 heures, par le leader. Sébastien Simon, qui a concédé une partie de son avance depuis hier (il possède ce matin 20 milles d’avance sur Malizia de Boris Herrmann contre 50 hier) a, en effet, choisi de se recaler, à la fois pour contrôler ses adversaires et pour retoucher un peu plus de pression.  Il se sait, l’approche de la prochaine marque- un way-point situé dans le nord de l’archipel des Açores situé pour l’heure à 270 milles de son étrave -, ne sera pas facile. Selon les deniers routages, le skipper d’ARKEA – PARPEC devrait y arriver demain, entre 18 et 20 heures, heure française. « La route ne sera pas directe et il est probable que les écarts continuent de se resserrer d’ici là », annonce Jacques Caraës.

En attendant, les petits airs du moment sont très sûrement salvateurs pour beaucoup, à commencer par Pip Hare (Superbigou), qui espère profiter d’un peu de calme pour solutionner son problème de vis-de-mulet survenu hier en fin de journée

© Alexia Barrier à bord de 4myplanet